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Mélissa Sourisseau… Allitération en S. S comme Sensible, Sensée, Succès !



Mélissa me contacte en Janvier via Myjob Glasses, une plateforme de mise en relation d’étudiants et de professionnels, pour une enquête métier. NatuRHes l’intrigue. Premier appel, ses questions sont posées, précises, légitimes : Comment peut-on faire ce métier comme j’ai décidé de le faire ? Pourquoi et comment j’en suis là ? Comment se passent les journées ?

Trois jours après, je reçois un mail de Mélissa qui me propose de réaliser avec moi son stage de Bachelor à l’IPAC. Première réponse intérieure : impossible ! Mais le doute me tenaille immédiatement, car j’apprécie la démarche, le ton, l’énergie de cette jeune femme. Je la rappelle et pose les bases de cette collaboration particulière, car je ne pourrai l’intégrer à la majeure partie de mon travail quotidien : des séances d’accompagnement marchées en extérieur, où je sais ne pouvoir la convier, pour préserver l’espace d’échange que je souhaite offrir à mes clients.

Je signe la convention. Vient le Covid, puis le confinement. Elle me rappelle, anxieuse à l’idée de me voir annuler son stage, comme nombre de ses camarades l’ont vécu. A ce stade, pour le coup, je n’ai plus de doute : compliqué pour compliqué, je me suis engagée et on en fera quelque chose !

***


Qu’est-ce qu’on en a fait Mélissa ?

Nous avons fait de ce confinement et de ces conditions particulières des atouts pour notre collaboration. L’une comme l’autre avons dépassé nos a priori, poussé nos réflexions et appris à travailler conjointement avec l’incertitude. La relation qui s’est installée entre nous fait partie d’un de nos plus beaux aboutissements. Confiance et franchise ont rythmé notre collaboration, sans pour autant mettre de côté rires et altruisme.


Comment as-tu vécu de travailler confinée au début du stage ? Qu’est-ce que ça complique ? Qu’est-ce que ça renforce ?

Le télétravail est un mode de travail particulier qui évoluera dans les années à venir, demandant certaines capacités afin de l’appréhender comme il se doit. Au début, il m’a été compliqué de trouver mon rythme et une méthode de travail, vu le contexte dans lequel j’évoluais. Néanmoins, cela a permis de renforcer et accroître mon autonomie, ma capacité d’adaptabilité et mon autodidaxie.


Quels doutes as-tu pu avoir ?

Il m’est arrivé de douter de mon travail et de la pertinence de mes propos, en raison du lien distanciel de nos échanges et de la difficulté que j’ai à être objective sur mon travail. J’ai également eu quelques appréhensions quant à la réalisation des projets que nous avions prévus, suite à la période du Covid-19 qui a bousculé nos objectifs.


Qu’as-tu mis en place pour les surmonter ?

J’ai pris l’habitude de te faire suivre quotidiennement mes travaux. Tes retours me confortaient sur la qualité de mon travail, et me poussaient à être davantage rigoureuse. Nous nous sommes adaptées à la situation actuelle pour que mes travaux puissent convenir à tes demandes et suivre ce que nous avions instauré initialement.


Comment gères-tu tes différents engagements ? (NDLR : Une fois le stage terminé, Mélissa travaille en contrat étudiant chez Décathlon. Le prochain qui me dit que les jeunes ne veulent plus bosser… je lui présente Mélissa !)

Tout est une question de volonté ! J’ai conscience des savoirs et compétences qu’il me reste à acquérir, et selon moi rien ne vaut l’expérience du terrain. Que ce soit par mon engagement en tant que déléguée de classe, membre du BDE, stagiaire, ou salariée, chacun de ces postes me permet de développer mes savoir-être et savoir-faire.

Je travaille depuis mes 16 ans, et cette année je concilie études et travail étudiant, ce qui me permet d’avoir un pied dans chaque univers. Certes, c’est un rythme à prendre, des concessions à faire, du temps en moins pour soi à accepter, mais c’est avant tout de l’expérience et des connaissances en plus. Ces contrats permettent d’apprendre à gérer son argent, son organisation, son implication dans une équipe, et nous permettent de mûrir tant sur le plan personnel que professionnel.


Qu’est-ce qui t’interpelle dans ce métier d'accompagnement ? Dans les modalités d’intervention de NatuRHes, pour celles que tu as pu observer ?

L'accompagnement”. Ce mot est suffisant pour justifier l’attirance que j’ai pour ce domaine. Aider, conseiller, écouter, motiver. Ces verbes forts de sens sont présents durant les accompagnements, et sont sources de motivation pour moi.

NatuRHes a la particularité de conduire ses stagiaires vers une réflexion philosophique, en utilisant chaque mot comme un outil de travail et duquel découlent plusieurs interprétations. Tout est pris en compte et analysé, absolument aucune information ne passe sans être étudiée. L’Humain est remis au centre, avec tout ce qui l’entoure. Cette bienveillance me fascine et est un vrai moteur pour ma carrière professionnelle.


En ferais-tu ton métier ?

J’espère. Les métiers du conseil m’ont toujours plu, que ce soit pour aider, collaborer avec des jeunes, transmettre des connaissances, guider une personne dans sa carrière. Je pense qu’il faut que je continue de multiplier mes expériences pour me sentir légitime à accompagner des personnes dans leur parcours.


Quel est ton plus beau souvenir sur cette période ?

Beaucoup d’événements se sont déroulés durant cette période, certains plus marquants que d’autres. Un fait qui me reste en mémoire fait suite à des accompagnements collectifs. Ces derniers ont fini sur des entretiens individuels, qui ont permis aux stagiaires de discuter librement, et d’exprimer leurs ressentis. Ce qui a été gratifiant -et pourtant si naturel- sont leurs remerciements. Simples, mais tellement rares aujourd'hui. Constater chez les personnes le potentiel de remise en question via l'usage des questions puissantes est une expérience unique, y compris en visio.

Après la crise sanitaire que nous venons de subir, nous reprenons goûts aux choses modestes. Un sourire. Un merci. Des comportements qui paraissent pourtant anodins, mais aux impacts si puissants.


Et la question de fond que tu embarques avec toi ?

Pourquoi la bienveillance et l’accompagnement ne sont pas constamment appliqués durant notre parcours professionnel ? Nous le savons, nous travaillons bien plus efficacement dans un environnement agréable où la confiance et l’entraide riment avec travail et réussite. Être heureux, se sentir bien, prendre plaisir à aller au travail sont des éléments trop souvent mis de côté, pourtant aux origines de notre réussite.


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Mélissa attend maintenant de savoir si elle pourra réaliser sa troisième année en Croatie. Elle ne se donne aucun répit pour faire de cette prochaine expérience une année universitaire, autant qu’une occasion de voyager, de découvrir, de vivre.

Je n’oublierai pas toutes ces premières fois : première stagiaire NatuRHes, premier confinement, premiers webinars, formations et bilans de compétences animés en visio, tant d’expériences inédites sur trois petits mois, mais qui modifient mon chemin de pensée sur les avenirs possibles.


Merci à Mélissa pour son engagement constant, la qualité de son travail en ingénierie et suivi de projet, pour la pertinence de ses remarques et conseils subtils.


Merci à elle de m’avoir fait penser « impossible », puis « pourquoi impossible ? » et aujourd’hui « heureusement que nous l’avons fait !".

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